Si vous êtes propriétaire d'un logement mis en location dans une commune ayant instauré le permis de louer, vous devez connaître son coût. Le prix d'un permis de louer varie généralement entre 60 et 114 euros selon les communes et EPCI (Établissements Publics de Coopération Intercommunale). Ce tarif s'applique à chaque demande d'autorisation, ce qui signifie qu'il est à renouveler à chaque changement de locataire.
Il est important de noter que le coût du permis de louer n'est pas fixé au niveau national mais est déterminé par chaque collectivité territoriale ayant mis en place ce dispositif. Certaines communes proposent même la gratuité pour cette démarche administrative.
Plusieurs éléments peuvent faire varier le coût du permis de louer :
La localisation géographique : chaque commune ou EPCI fixe librement son tarif
Le type de procédure : autorisation préalable ou simple déclaration de mise en location
La catégorie de logement : selon la surface, le type (T1, T2, T3...) ou l'âge du bâtiment
Les frais de dossier supplémentaires éventuellement demandés par la collectivité
Le permis de louer comprend deux dispositifs distincts, dont le coût peut varier :
Cette procédure est généralement la plus coûteuse car elle nécessite une visite de contrôle du logement par un agent de la collectivité. Le prix moyen d'une autorisation préalable est d'environ 90 à 114 euros.
La démarche inclut :
L'analyse du dossier par les services municipaux
La visite du logement par un agent
Le traitement administratif de la demande
La délivrance de l'autorisation valable 2 ans
La simple déclaration, moins contraignante, est souvent moins onéreuse. Son coût varie entre 60 et 80 euros en moyenne.
Cette procédure comprend :
L'enregistrement de la déclaration
La délivrance du récépissé dans un délai de 7 jours
Ville/EPCI | Type de procédure | Prix |
Métropole lilloise | Autorisation préalable | 100 € |
Marseille | Autorisation préalable | 114 € |
Bordeaux | Autorisation préalable | 95 € |
Montpellier | Déclaration | 80 € |
Roubaix | Autorisation préalable | 110 € |
Saint-Denis | Déclaration | 60 € |
Aubervilliers | Autorisation préalable | 100 € |
Perpignan | Déclaration | 70 € |
Note : Ces tarifs sont donnés à titre indicatif et peuvent avoir évolué. Renseignez-vous auprès de votre mairie pour connaître le tarif exact applicable à votre situation.
Oui, certaines communes ou EPCI ont choisi de ne pas faire payer le permis de louer afin d'encourager les propriétaires à respecter cette obligation. Cette gratuité peut concerner :
L'ensemble des demandes sur le territoire
Uniquement la première demande (les renouvellements étant payants)
Certains types de logements spécifiques
Il faut noter que la loi ELAN devait initialement rendre le dispositif gratuit pour tous, mais cette disposition a été censurée par le Conseil constitutionnel, laissant ainsi le choix aux collectivités locales de fixer ou non un tarif.
Le prix du permis de louer n'est pas le seul coût à considérer pour les propriétaires. D'autres dépenses peuvent s'ajouter :
Pour obtenir un permis de louer, vous devez joindre à votre demande le dossier de diagnostics techniques (DDT) comprenant :
Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)
Diagnostic plomb (pour les logements construits avant 1949)
Diagnostic amiante (pour les logements construits avant 1997)
État des risques naturels et technologiques
Diagnostic électricité et gaz (pour les installations de plus de 15 ans)
Bon à savoir : Il est crucial de bien planifier ces diagnostics car quand faut-il demander le permis pour mettre en location détermine le moment optimal pour faire réaliser ces contrôles techniques.
Coût moyen d'un dossier complet de diagnostics : entre 200 et 500 euros selon la taille du logement et les spécificités locales.
Si votre logement ne respecte pas les critères de décence, des travaux pourront être exigés avant l'obtention du permis :
Mise aux normes électriques : 1 000 à 3 000 euros
Rénovation du système de chauffage : 1 500 à 5 000 euros
Traitement de l'humidité : 800 à 2 500 euros
Autres travaux de mise en conformité : variables selon l'ampleur
Ne pas respecter l'obligation d'obtenir un permis de louer peut s'avérer bien plus coûteux que de s'acquitter de son prix :
Amende pour absence de déclaration : jusqu'à 5 000 euros
Amende en cas de mise en location après refus : jusqu'à 15 000 euros
Amende en cas de récidive dans les 3 ans : jusqu'à 15 000 euros
Ces sanctions financières sont indépendantes de la validité du bail (qui reste valable pour le locataire).
Quelques conseils pour minimiser l'impact financier du permis de louer :
Renseignez-vous en avance sur les tarifs pratiqués dans votre commune
Anticipez vos demandes pour éviter les délais d'attente qui pourraient engendrer une vacance locative coûteuse
Groupez vos diagnostics pour obtenir des tarifs préférentiels
Entretenez régulièrement votre logement pour éviter des frais de mise en conformité importants
Conservez tous les justificatifs de travaux et d'entretien pour faciliter l'obtention du permis
Bon à savoir : Veillez également à bien comprendre quelles charges peuvent être récupérées, notamment l'électricité est-elle une charge récupérable sur le locataire, pour optimiser la rentabilité de votre bien.
Le prix du permis de louer, généralement compris entre 60 et 114 euros, représente un coût additionnel mais relativement modéré par rapport à l'ensemble des frais liés à la mise en location d'un bien immobilier. Ce dispositif, visant à lutter contre l'habitat indigne, implique certes une dépense supplémentaire pour les propriétaires, mais contribue aussi à valoriser les biens correctement entretenus et à assainir le marché locatif.
Pour connaître précisément le tarif applicable à votre logement, renseignez-vous directement auprès de votre mairie ou de l'EPCI dont dépend votre commune. N'oubliez pas que le non-respect de cette obligation peut entraîner des sanctions financières bien plus importantes que le coût du permis lui-même.
Astuce : Une fois le permis obtenu et le locataire installé, il faudra maîtriser comment régulariser les charges récupérables pour optimiser la gestion de votre bien locatif.
Oui, en tant que propriétaire bailleur, vous pouvez déduire le coût du permis de louer de vos revenus fonciers au même titre que les autres frais de gestion.
Bon à savoir : Cette déduction s'applique au même titre que les charges locatives en copropriété qui peuvent également être déduites de vos revenus fonciers. Pour les biens en propriété unique, la gestion des charges locatives en monopropriété suit des règles différentes mais offre les mêmes avantages fiscaux
Non, le permis de louer n'est pas nécessaire lors du renouvellement ou de la reconduction tacite d'un bail avec le même locataire. Il est uniquement exigé pour les nouvelles locations ou les relocations à de nouveaux locataires.
Légalement, vous ne pouvez pas facturer directement ce coût au locataire. Cependant, comme pour toutes les charges liées à la mise en location, vous pouvez l'intégrer dans votre calcul global de rentabilité lors de la fixation du loyer.
Les tarifs sont fixés par délibération de la collectivité et s'appliquent à tous les propriétaires de la zone concernée. Vous pouvez toutefois vous rapprocher des associations de propriétaires pour vérifier la légalité du montant demandé.
En principe, le prix du permis de louer est identique, qu'il s'agisse d'une location vide ou meublée, car le dispositif s'applique aux deux types de location à usage de résidence principale.